La Lettre des Amis de Tous, Novembre 2003

Le jour de notre rencontre annuelle approche. Occasion pour les Amis de Tous de se revoir, de se réjouir ensemble de ce qui a pu être fait pour nos amis lointains, et d’échanger nos idées pour faire mieux. Cette rencontre se voudrait, cette année, encore plus conviviale. Et pour ce faire, il faudrait que les amis des Amis de Tous se joignent à nous pour partager cette soirée. C’est dans ce but que nous avons souhaité une « animation ». Il y aura donc, ce 13 Décembre, au cours du dîner habituel, une chorale malgache, et quelques parties de loto ! Pour ceux qui ignorent tout de ce jeu, la règle se trouve ci-après, en encart. Mais le mieux, pour apprendre à y jouer (c’est si simple !) c’est encore de venir sur place, d’inviter vos amis (en photocopiant cette lettre des Amis de Tous et l’invitation), et de constituer une table d’amis qui, pour une fois, ne viendront pas dîner chez vous, mais dans la crypte des Quinze-Vingt ! … Ainsi vous n’au-rez ni repas à faire, ni fastidieuse corvée de service. Et même si la salle habituelle est en réfection, même si nous devons nous serrer un peu, la soirée sera, comme toujours, festive et animée. Nous comptons sur vous pour élargir le nombre des convives et vous rappelons ce rendez-vous à ne pas manquer :                   L.M.

 

 

Rencontre annuelle :

 

Samedi 13 Décembre 2003

P.S. : Pour notre stand d’alimenta-tion, qui peut nous fournir biscuits, foie gras, champagne, chocolats, truffes… ou de bonnes adresses pour se procurer tout cela à prix modeste ?

Règle du jeu de Loto

 

Jeu de hasard dans lequel les joueurs sont munis chacun d’un ou plusieurs cartons portant un certain nombre de numéros qu’ils couvrent au fur et à mesure que la machine sort une boule portant le numéro correspondant. Les petits gagnants (petits lots) sont ceux qui réussissent à couvrir une ligne de leur carton (quinne), le gros gagnant (lot important) de la partie étant celui qui le premier a couvert tout un carton.

En marge des concerts


Deux fois par an environ, d’anciens élèves d’Élisabeth Donaldson donnent bénévolement un concert au profit de l’Association. Y assistent non seulement des Amis de Tous, mais également des amis des concertistes, moins concernés par l’Association. C’est pourquoi nous avons voulu, cette année, distribuer à tous ceux qui assistaient au concert, un feuillet que nous publions ici tout en sachant que la plupart de nos lecteurs sont déjà des Amis de Tous assidus !

 

« L’autre est un autre moi-même »

 

Chaque jour cette vérité fondamentale est bafouée par le dénuement, la maladie, la faim… Les Amis de Tous réagissent concrètement et s’investissent avec une inlassable énergie dans des actions humanitaires de toutes natures en Égypte, Éthiopie, Haïti, Madagascar…

Créée en 1981, l’Association « Les Amis de Tous » a un caractère spécifique qui la distingue de toute autre association caritative : elle est l’œuvre et le reflet de sa fondatrice, Élisabeth Donaldson. Derrière cet « amour de tous » qu’elle a voulu exprimer dans son œuvre, elle a démontré que le caritatif pouvait à la fois être un geste personnel de générosité et un acte professionnel exigeant compétence et efficacité. Contrairement à son appellation, l’Association n’est pas une ONG généraliste, pompant de l’argent par tous les moyens d’acquisition de la promotion moderne et distribuant cet argent partout dans le monde où la misère se fait connaître. Le courant créateur a été inverse : Élisabeth sans argent a rencontré des démunis (les premiers furent les lépreux du Caire) qui avaient besoin d’une aide multiforme, qu’elle a personnellement apportée à la fois par ses relations, ses concerts et ses capacités d’infirmière. Ce n’est qu’après, en support de l’action entreprise qu’elle a fait appel au soutien financier d’amis (en premier lieu le public des concerts!) qui s’est élargi par la suite à celui des amis des Amis. Avec ce réseau étroit, socialement fragile, moralement très fort, l’Association a, depuis 22 années, conduit de remarquables actions ponctuelles dont il est, trimestre après trimestre, rendu compte dans une lettre d’information. Au vu de ces réalisations, les donateurs se sont attachés à l’Association, sachant que nulle part ailleurs 1 franc/1 €uro n’aurait, sur place, une aussi humaine et complète valeur de franc. Il s’est trouvé pendant toutes ces années une belle cohésion presque unique entre ceux qui donnent et ceux qui font et qui continue avec une équipe de bénévoles toujours aussi convaincus et dévoués. Comment aider les Amis de Tous ? Vous pouvez apporter votre contribution  en  donnant de votre temps, en participant activement au secrétariat [nous lançons aujourd’hui un appel à l’aide, car notre Présidente, débordée par la diversité des tâches qu’elle assume aurait absolument besoin de quelques heures hebdomadaires de secrétariat bénévole. Faites-vous connaître auprès de Florence Mille-Bardsley] et à l’exécution des missions ;  ou par des dons (CCP 10 172 30 R Paris) ou en devenant membre adhérent en versant une cotisation annuelle de 15 €uros. Vous recevrez ainsi, tous les trois mois, la « Lettre des Amis de Tous » qui vous rendra compte de nos activités, et vous pourrez toujours nous rejoindre pour des actions ponctuelles.                              H.F.
Le Courrier des Lecteurs  

D’un peu partout dans le monde nous arrivent quotidiennement quelques témoignages qui nous réchauffent le cœur et nous incitent à continuer le combat. En voici quelques extraits.
Sister Gemma Farrugia, du Carmel de Malte
« Merci de m’envoyer les nouvelles par le Bulletin des « Amis de Tous ». Je vois que l’Association reste fidèle même en l’absence d’Élisabeth. Je suis frappée de l’éventail si riche que vous atteignez, de tous les coins du globe… des gens qui, sans votre assistance, ne connaîtraient pas de soulagement. … Vous semez la joie et le bonheur dans beaucoup de cœurs. Vous humanisez le monde. J’ai beaucoup de joie à lire ce que vous faites… ».
Jacques Jaffray, Chanoine honoraire, Paroisse de Saint-Louis en l’Ile

  « Bravo ! Vous continuez l’œuvre d’Élisabeth. Je vous adresse ce petit chèque, après réception de la « Lettre des Amis de Tous » reçue hier. Bon courage, avec toutes mes amitiés ».

 

 

Sister Colette, Saint-Francis Private Hospital, Mullingar, EIRE

 

«  … je vous remercie de votre « Lettre des Amis de Tous » donnant des détails sur le travail des « Amis de Tous ». Je trouve que vous êtes magnifiques et vos efforts pour aider le Tiers Monde formidables. … Je prie pour vous tous les jours. Votre organisation est spéciale. Votre contribution est celle de vous-mêmes, vos efforts et votre générosité sans grande publicité. De nouveau merci ».

 

 

M le Pasteur et Mme Bertrand de Luze, Sceaux

 

« Chers amis, pour des raisons de santé et il nous est difficile de nous déplacer, aussi nous ne pourrons être parmi vous… Inutile de vous dire combien nous le regrettons… ».

 

 

Sœur Marie-Antoine Durif à Tarbes

 

« … c’est avec une certaine émotion que j’ai reçu la cassette vidéo sur Élisabeth Donaldson… Le film a été tourné dans les derniers temps. Dommage que vous n’ayez pu y inclure ses œuvres si diverses, si dispersées, dont le bulletin donne les nouvelles. Ces noms de pays dont elle soutenait les œuvres ont contribué aussi à élargir mon univers… Je souhaite de tout cœur que les Amis de Tous poursuivent leur route. C’est ce qu’elle a souhaité elle-même… ».

 

 

Égypte, École des enfants des chiffonniers du Caire

 

Dans notre dernier bulletin, nous publiions une partie de la lettre de Sœur Charlotte faisant état de ses projets « Lutte contre la faim ». Faute de place nous n’avions pu publier les détails de ce projet, les voici.

 

Résumé du projet  Mondialisation de la Charité :

- Sensibiliser nos filles (de milieu pauvre) à aider de plus pauvres qu’elles.

- Sensibiliser les mamans de ces enfants à mieux gérer leur budget et leur vie.

A l’école, nous avons cinq cents filles. A peu près. 70 % de ces filles sont chrétiennes et viennent de milieux très modestes et pauvres (filles de chiffonniers, d’ouvriers, de marchands ambulants, de cas sociaux ou des orphelines, etc…). Nous essayons de contacter tous nos amis pour les faire parrainer afin qu’elles puissent continuer leurs études dans la sérénité et la tranquillité. Dans notre formation, nous leur donnons aussi des notions pour penser aux autres, l’autre qui est Dieu, l’autre qui est leur prochain. Comment réaliser ce projet « Lutte contre la faim » avec des enfants qui ont faim ? Nous avons eu recours à la Caritas - Égypte pour nous introduire dans les hôpitaux gouvernementaux au service des enfants. Une visite pour les cancéreux avait été programmée pour le 30 Décembre 2002, et une visite à l’hôpital Aboul Rich pour enfants malades de toutes sortes de maladies avait été lancée pour la deuxième semaine d’Avril 2003. Durant tout le premier trimestre de l’année scolaire, tout le corps professoral aidé par une équipe élue d’élèves et soutenu par la direction de l’école ont lancé, auprès de tout le personnel, les parents et les élèves de l’école, la campagne de donner « une boîte de jus ou un paquet de chips, un cahier de dessin, une boîte de crayons de couleurs » pour aller visiter les enfants cancéreux, leur animer une matinée et leur offrir notre don, fruit de notre sacrifice. Avant la mi-Décembre nous avons été surprises par la générosité de nos enfants et de leurs familles. Un tirage au sort a aidé à composer le premier groupe d’élèves et de professeurs choisis pour la visite des enfants cancéreux : jeux, chants, danses, cadeaux de papa Noël… ont animé la journée du 30 Décembre 2002.

-Une journée similaire doit être préparée pour visiter les enfants de l’hôpital Aboul Rich à la rue Kasr el Eini.

- Nous n’avons pas oublié d’autres enfants qui sont loin de nous : un petit don en espèces a été envoyé aux enfants de Bethléem qui souffrent de la faim à cause de cette longue guerre qui n’a pas de fin.

- Nous pensons à d’autres projets en l’an 2003/2004 pour visiter un orphelinat de filles et une garderie d’enfants de lépreux à Abou-Zaabal.

- Quant au congé d’été, nous pensons emmener, à Baltim, en cinq groupes une quinzaine de mères des quartiers des chiffonniers, à chaque fois, avec leurs enfants, pour leur donner une éducation humaine, morale et spirituelle, et les éduquer à mieux gérer leur foyer et à accepter leur condition de vie dans la paix de Dieu. Un calendrier sera établi pour cela, et un appel à nos anciennes élèves et à nos professeurs a été lancé pour encadrer ces groupes. Il y aura, au départ, un camp de formation à ces jeunes pour savoir comment passer le message de « la lutte contre la faim » dans ces milieux pauvres.

 

 

Nombre de bénéficiaires :

- Pour les visites dans les hôpitaux nous atteignons plus de trois cents malades.

- Pour les visites de l’orphelinat et du jardin d’enfants d’Abou Zaabal nous comptons plus de deux cent cinquante enfants.

- Pour les camps de formation des familles néces-siteuses nous pensons avoir soixante familles et plus de deux cents personnes (chaque camp peut englober une cinquantaine de personnes assistées et une dizaine de responsables).

 

Résultats obtenus :

Du côté des enfants visités (cancéreux) :

Une grande joie paraissait sur leur visage où ils ont oublié, pour un moment, leur souffrance. La joie de sentir que leur faiblesse n’est pas rejetée, mais soutenue par d’autres. Les petits ont demandé à ce que ce genre de visites se multiplie.

Du côté de nos enfants et de notre personnel :

Une découverte plus profonde de la présence de l’autre plus misérable que moi. Une générosité extraordinaire est apparue, malgré la pauvreté du donateur. Un sens du partage et du sacrifice a été suscité et accepté volontairement. Un désir de ne pas s’arrêter à une seule visite, mais à aller avec leur propre famille auprès de ces pauvres.

Du côté des camps d’été :

Nos jeunes apprécient beaucoup l’idée de ce don pour une cause humaine, et appellent d’autres amies à participer à ce même projet.

 

Souhaits :

Avoir le courage et le zèle toujours éveillé à continuer à se donner auprès des plus pauvres et des plus démunis, et que ce don ne soit pas l’affaire d’un moment mais l’affaire d’un esprit.

 

« Je voudrais vous remercier de tout cœur pour le don offert au mois de Mai dernier, soit 3.000 €uros, qui vont nous permettre de parrainer plus de onze filles, et payer leur scolarité. Cela nous aidera à prendre en charge d’autres petites filles pauvres.

Cette semaine, nous faisons un camp d’été, avec une douzaine de mamans de nos élèves pauvres, et leurs enfants. Nous serons plus de cinquante personnes. Nous voulons former mères et filles, car si les filles sont parfois négligentes, c’est parce que les mamans ne sont pas instruites. Durant ces sept jours que nous passons avec eux dans une de nos maisons, au bord de la mer, nous leur offrons : détente, nutrition, formation chrétienne, formation humaine, formation intellectuelle. Accompagnez-nous par vos prières, comme nous le faisons toujours pour vous. Vous êtes vraiment les amis de tous. Merci pour cette amitié et que le Seigneur vous bénisse ».

Sœur Charlotte Wassef FC

 

 

Quelques nouvelles des Sœurs Protestantes de la Communauté de Mamré (Madagascar) des six derniers mois 

Mars : A cause de la peste porcine, tous les cochons sont morts à Sabotsy. Nous sommes très tristes.

Avril : Deux sœurs sont allées à la campagne pour l’évangélisation.

Mai : La communauté a décidé de remplacer l’élevage porcin par des poules. C’est pourquoi il y a construction d’un poulailler à Sabotsy, avec l’argent pour l’achat des porcins et un peu d’argent des poules pondeuses.

Il y a eu visite des représentants de la CWM, et les trois novices ont fait des discours de 10 minutes en français pour terminer leurs quatre mois de cours intensifs de français, avec mention bien et très bien.

Ce fut une grande joie pour la communauté de recevoir Marie Hamburger. Sa présence nous a beaucoup aidés, dans tous les sens…

Juin : Nous avons réparé une partie de la clôture de Moria et achevé la construction de la maison du gardien de Betela. Deux sœurs sont allées à Ambatondrazaka (environ 150 kms) pour chercher le riz de notre rizière. Huit enfants de la cantine ont été admis à l’examen du CEPE.

… Voilà chers amis, ce que nous pouvons partager et nous vous remercions de tout cœur pour vos aides : prière, financière, conseils. Maintenant, nous avons besoin encore de vos aides financières pour la reconstruction de la maison, de la cantine et de la clôture. Et merci à ceux et celles qui ont déjà participé à ce grand travail.

 

Un membre des Amis de Tous a pu rencontrer, à Neuchâtel, la communauté des Sœurs de Grandchamp, qui travaillent en étroite collaboration avec les Sœurs de Mamré. L’une d’elle, Sœur Siong, part incessamment pour Tananarive et pour Mamré.

 

Brigitte Hervouet-Marquis amie de longue date des Amis de Tous a organisé le 18 Septembre un concert privé avec Nathalie Brunet et Marie-Claude Douvrain. La recette, soit 349  €uros a été a versée  à notre Association et sera destinée à la construction de la maternité de Nazareth en Éthiopie. Qu’elle en soit ainsi que les deux autres participantes, remerciée de tout cœur.

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Ils sont venus nombreux, les amoureux de la musique, au concert du 27 Septembre. Élisabeth de Dinechin, Dominique Picat St-Etienne accompagnées au piano par Grigori Abramian nous ont fait passer une excellente soirée sur de très beaux morceaux choisis. Ce concert a permis de rapporter 795 €uros à notre Association. Nous remercions à nouveau très vivement les artistes pour leur prestation.

Bulle rectangulaire à coins arrondis: Quelques nouvelles d’Haïti
 

 

 


Comme prévu depuis quelques mois, Sœur Anne-Camille qui s’occupait depuis si longtemps du centre des Gonaïves, est rentrée définitivement en France… pour une « retraite » bien méritée ! Elle est remplacée par Sœur Emiliana.

Autour d’un goûter, nous avons eu l’occasion d’échanger quelques impressions sur Haïti et de discuter des meilleurs moyens pour Amis de Tous de continuer à aider au mieux les actions aux Gonaïves.

La situation économique en Haïti ne s’arrange guère, la pauvreté s’accroit et touche de plus en plus de familles. Aucune infrastructure n’émerge, ni industrielle, ni agricole. Le pays stagne, sans nouvelles sources de développement. Heureusement, la plupart des ONG restent sur place. L’organisation générale reste la même que lorsque j’y étais il y a trois ans, mais les besoins ont un peu changé :

  Le centre de nutrition : il sert plus de 1.000 repas par jour. Repas à base de bouillie de blé et d’huile. La CARE continue à assurer la base de ceux-ci.

  La maison reste une maison d’accueil pour enfants handicapés moteur, pendant leur rééducation ou en attente de soins ou de prothèses.

  Un centre de rééducation psychomotrice fonctionne toujours animé par des psychomotriciens locaux.

Mais c’est surtout l’école qui a pris de l’ampleur, de nouveaux bâtiments ont été construits, d’autres rénovés, et plus de 1.000 enfants ou adolescents suivent les cours en école « classique » ou en cours du soir pour ceux qui travaillent. La principale demande de Sœur Emiliana est pour l’école : elle nécessite surtout du matériel scolaire : stylos, feutres, papier, craies, ciseaux, crayons… Et pour animer l’école des tout-petits (3-6 ans) des livres type Babar…

Nous proposons de les collecter au local, même si les envois restent difficiles, nous avons retrouvé espoir pour en envoyer. Mr Montpremier en a déjà fait partir un. Nous attendons maintenant les nouvelles de son arrivée.                                                                                      C. M.